Illustratrice pour la publicité ou l'édition, blogueuse à l'ironie mordante et à l'allure rock, Sophie Lambda a publié une première bande dessinée: Tant pis pour l'amour. Ou comment j'ai survécu à un manipulateur. Une histoire d'amour fou avec un comédien, Marcus, qui se révèle au fil des jours pervers narcissique lambda. De cette relation toxique, elle a tiré un témoignage à l'humour ravageur. Son deuxième livre, Le Monde au balcon, Carnet dessiné d'un printemps confiné, creuse sa veine ironique. L'occasion idéale pour déverrouiller son smartphone.
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En quoi votre smartphone vous a-t-il été utile pour écrire Tant pis pour l'amour?
Mon téléphone a été un vrai outil de travail. Par exemple, j’ai réalisé une frise chronologique au papier et au post-it, et je l’ai prise en photo, avant de la dessiner. J’ai aussi imprimé les messages de "Marcus" reçus à cette époque, y compris en privé, sur twitter, pour retracer la time line et pour m’en resservir. Et j’ai reconstitué les décors de mes anciens appartements à Montpellier et à Paris, à partir des photos. Le smartphone m’a permis de réaliser une vraie recherche sur ma vie intime.
Une photo que vous avez regardée particulièrement pendant l’élaboration de ce roman graphique ?
Pour être au plus près de la réalité, et récréer la scène où ma maman me met en garde contre les hommes violents, j’ai retrouvé une photo de mes 15 ans. Le dessin est fidèle aux tenues, aux coiffures, aux styles. Je garde toutes mes photos, elles sont téléchargées sur des clés USB, puis classées dans des dossiers de mon ordinateur.
Quelle playlist pour cette bédé?
J’en ai marre, de Thérapie Taxi, qui collait pile au thème. Je ne suis pas dupe, de Pomme, les paroles m’ont inspiré le titre de la bédé, « Et tant pis pour l'amour.
Remballe tout et puis va-t’en. » What’s love got to do with it, de Tina Turner. Notes pour trop tard, d’ Orelsan.
La dernière chanson shazamée?
Une du groupe Phantogram, dans une brasserie, à Portland.
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Un hashtag qui vous ressemble?
#sophielambda forcément, mon nom d’artiste né après une discussion avec une amie de Vesoul, ma ville natale. Elle parlait d’une copine, Sophie Lambéa, sa langue a fourché, j’ai compris Lambda. Quand j’ai créé mon blog (ici), J’ai adopté ce nom, tout le monde l’a trouvé très original, alors que je l’avais choisi pour son côté bateau, basique et transparent. Dix ans plus tard, à Vesoul, une jeune femme rencontrée à une soirée m’a dit: « c’est drôle, on s’appelle presque pareil. » C’était Sophie Lambéa.
Des comptes Instagram à recommander?
@bennevert, le compte de Benjamin Névert: il réalise des vidéos qui posent des questions, et dans un format pas ennuyeux. J’en ai enregistré une récemment avec lui. @FernandezComics, de Aurélien Fernandez. Son Fantôme Fâché est très fort dans l’absurde. @meta_visions pour ses photos rigolotes.
Vos applis indispensable?
Google Maps, car je n’ai aucun sens de l’orientation. Je me perds même à Nantes, où j'habite. Instagram, mais je m’impose des règles de consommation. Et Netflix, comme je suis donc très obsessionnelle, je regarde Friends du coin de l’oeil, je connais la série par coeur, ou Lucifer, Big Bang theory.
Votre dernière recherche Google?
La recette du Mojito et juste avant, des images de ratons-laveurs, pour des illustrations.
Tant Pis Pour l’Amour ou comment j’ai survécu à un manipulateur. Editions Delcourt/Une case en moins.248 p; 20 €. Le Monde au balcon, Carnet dessiné d'un printemps confiné. Editions Albin Michel. 144 p; 19 €.
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