Le calme d'un littéraire et la tempête des sentiments... C'est Saint DX, Aurélien Hamm, repéré par les fans de Charlotte Gainsbourg sur scène, en tant que musicien, ou assurant ses premières parties. Son très maxi-EP SDX déroule des ballades soul vrillées de saxo comme les pure charts des années 1980. Et des histoires d'amour, et forcément de ruptures, mariées aux synthés Yamaha DX 7. C'est David Luraschi (Cola Boy, Jacquemus…) qui a réalisé à Hong Kong le clip dansé de Prime of your life, chorégraphié par Lilian Lo. Après avoir co-produit 7 titres du dernier album de Damso, SDX a enregistré Can't get you, avec Ménage à trois, accompagné d'une vidéo érotique, inclusive et brûlante (soumise à une limité d'âge) réalisée par Hannah Rosselin. L'occasion de le soumettre à l'interview Roulette Ruse. Une appli, des numéros tirés en mode aléatoire, chacun correspondant à une question.
8. La chanson d’un autre chanteur qui vous ressemble?
Je me suis totalement retrouvé dans I wake up tired, de Better Person, le son, le rythme, la sentimentalité… Et Slave to love, de Brian Ferry, pour le côté crooner.
22. L’époque de la musique que vous préférez?
La mienne, forcément, parce qu’elle décloisonne les genres, tout se mélange, le rock garage, l’électro, la variété. C'est un peu ce que je fais, et qu’arrivent à faire les rappeurs américains en choisissant des producteurs différents pour un même album. Tout le monde s’inspire de tout, c’est très décomplexant. Par exemple, dans mon disque, I Still care, je me suis inspiré de la structure d'une chanson de Sade, des progressions d’accords de Sakamoto
36. Une anecdote liée à votre nom?
Le mien vient du DX 7 acheté sur Le Bon coin. J’ai beaucoup lu sur la musique et essayé de retrouver le son qui m’avait fasciné enfant: je suis né en 1987. La BO du Grand bleu, un film qui reste en moi, les synthés, le son des cloches, les cris des dauphins. Ce DX7 a été le point de départ d’une nouvelle aventure musicale et d’un nouveau nom, Saint DX. Le titre du maxi EP, ce sont les initiales SDX.
34. Que faites-vous entre deux concerts?
Je passe des heures et des nuits dans mon studio, je dévore des livres, en ce moment, Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez. J’ai failli appeler le morceau Staccato, Les Intermittences du coeur, en référence à La Recherche du temps perdu, de Marcel Proust, une oeuvre qui m’a accompagné plusieurs années.
12. L’aventure est-elle à l’intérieur de soi?
Carrément. lors de la tournée de Charlotte Gainsbourg, j’ai égaré mes lunettes à l’étranger et je me suis retrouvé dans un flou total. Rentrer en moi-même m’a sans doute donné une plus grande confiance en moi. Marcher seul dans la ville me renvoie aussi une autre image de moi-même.
16. Ce que la musique a révélé de vous?
La musique - et la scène - m’ont permis de surmonter le regard des autres, d'évacuer un sentiment de détresse, une souffrance. J’ai commencé le piano à 7 ans, mais quand j’ai découvert Rape de Nirvana, vers 12 ans, tout est devenu évident.
28. Un rituel avant d’entrer sur scène?
Le bouddhisme est une partie importante de mon éducation qui m’a extrêmement aidé à l’adolescence. Je continue à pratiquer la méditation dans des moments importants, ou avant un concert. Cela m'apaise, donne un élan vital et permet de se connecter aux autres, de vivre le moment présent.
SDX. Cracki Records & Because
En concert au Point Ephémère (Paris), le 12 Décembre,
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