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Le rap mental de Suzuya

Dernière mise à jour : 22 juin 2021



Une trentaine de morceaux, 70 millions de streams en deux ans, des clips montés en partie par lui... Suzuya, comme l'inspecteur spécial du CCG dans le manga Tokyo Ghoul, déboule avec un premier album, Condamné, porté par son propre staccato, le goût du trap metal et des notes de piano. C'est du rap mental, riche en sons et en confessions. L'enfant des "animes" (animations japonaises), de Grenoble et du vague à l'âme, appelé aussi Viktor Reznov dans une de ses autres vies, est un jeune homme déterminé qui entretient le flou sur son âge et son identité. L'occasion de le soumettre à l'interview Roulette Ruse. Une appli, des numéros tirés en aléatoire, chacun correspondant à une question.



1. Qu’est-ce qui vous inspire?

Une émotion. Ce que je vois, note, constate et que je traduis en instru avec un beatmaker ou en repérant des sons sur YouTube. Condamné parle de l’amour, de la mort, de la destinée. Avec un clin d'oeil à une réplique du film Le Dernier Samouraï, à propos d’une vie passée à la recherche d’une fleur parfaite, pour découvrir, au final, qu’elles le sont toutes. La perfection est dans tout. L’important est de comprendre que l’on vit souvent dans l'ignorance.


32. Les musiques qui passaient à la maison?

Mon père écoutait beaucoup de rap français, Lunatic, IAM, NTM… surtout dans les trajets en voiture, et il continue à en écouter d’ailleurs


12. Quels posters sur les murs de votre chambre d’ado?

Sonic en anime, pas celui doublé par Alexandre Gillet. Ceci dit, Shadow reste mon personnage préféré. J’avais acheté le dvd de Sonic au tabac. Impossible pendant longtemps de trouver des produits dérivés. J’ai aujourd’hui des figurines de Misaki Mei, une boîte à musique Elfen Lied, cela m’a pris du temps pour les dénicher sur Amazon.


19. Une date importante de votre parcours artistique?

La sortie de ma première mixtape, Sans toi, le 14 janvier 2019. J’apprenais la musique en la faisant. Au départ, je voulais enregistrer avec mon téléphone, dans un placard, pour l’acoustique. Mais je suis passé en studio et il ne reste finalement aucun son d’origine. A l’époque, je voulais juste m’exprimer et faire quelque chose qui me plaisait, cela a fait 1000 vues en une semaine. 4 millions aujourd’hui.


26. Quelle histoire derrière votre nom de scène?

Avant de faire de la musique, j’avais un compte sous le nom de Juzo. Le nom complet du héros de Tokyo Ghoul est Juzo Suzuya, mais j'ai opté pour Suzuya, cela sonne mieux. J'ai parfois utilisé le nom de Viktor Reznov qui est celui d'un personnage (de Call of Duty).

17. Que faites-vous entre deux morceaux?

De la course à pied, mais pas dans le but de la performance. Des sports de combat. L’été, je pratique la pêche au harpon, à Sète ou Narbonne, sur les rochers.

5. Un rituel un grigri?

Lorsque j’enregistre de jour en studio, j’ai besoin d’obturer les fenêtres. C’est plus esthétique, plus stylé et quand la lumière est très forte, cela protège mes yeux qui sont très clairs. Sinon, il y a le 14, qui n’est pas mon chiffre fétiche, mais Mon chiffre, ou mon deuxième prénom, d'où Suzuya14



36. Le film vu et revu?

Battle Royale, du japonais Kinji Fukasaku, vu au moins 5 fois, et Coldfish, un film d’horreur réaliste d'un autre réalisateur japonais Sion Sono, découvert récemment et déjà revu.

22. Qu’avez-vous acheté avec votre premier cachet?

Comme pour les suivants, des vêtements et de la nourriture, surtout des fruits et des légumes. Sinon, j’adore voyager, je suis allé par exemple au Sénégal, en Israël, et plusieurs fois au Japon, où j’ai même fait des free styles dans les rues d’Osaka.



Condamné. E47 Records. https://suzuya.store/

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