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La carte soul de Chine Laroche



Le goût de la soul, du rap, du trap. Des musiques qui s'envolent sur des publicités (Cartier). Des disques faits maison avec une production MAO, évident lorsque l'on s'appelle Chine Laroche. A 23 ans, la chanteuse formée au Conservatoire classique et à la musique à l'image propose Au-delà du réel, un disque riche de ciels d'orages et de plongées en apnée. L'occasion de la soumettre à l'interview Roulette Ruse. Une appli, des numéros tirés en aléatoire, chacun correspondant à une question.


9. Qu’est-ce qui vous inspire?

Certaines chansons semblent tomber du ciel, parfois elles tombent à cinq heures du matin, d'autres en milieu d'après-midi, devant une tasse de thé ou en fumant des clopes. Parfois, l’amour m’apporte la lumière. Au-delà du réel est né à La Rochelle, sous les toits, par 40 degrés. J’étouffais sous mon gros casque, j’avais l’impression d’être dans une bulle aquatique, comme dans Le Grand Bleu un film que j’adore. Ou alors dans L’Etranger de Camus, accablée par le soleil. Quand je compose un morceau, je ne lâche pas l’affaire. Je suis une vraie foncedée de la musique.


23. Une chanson qui vous rappelle l’enfance?

Sur le chemin de l’école, de Jacques Prévert. Je la trouvais choupinette. Au Conservatoire, c’était plutôt Michel Legrand. Je pianotais le matin quelques uns de ces morceaux de jazz, le soleil brillait à travers les grands baies vitrées, et cela me donnait un peu de légèreté. J’ai fait beaucoup de concours, j’étais dans un état d’esprit classique, même si Mozart était un galèrien de ouf. Après j’ai suivi les cours de composition à l’image, au Conservatoire d’Annecy.



1. Chantez-vous dans votre salle de bain, dans votre cuisine?

Ben oui. Et même dans la rue ou le métro. Parfois, je pourrais même me laisser aller à hurler. Par contre, en soirée, je ne pourrais pas être le centre de l’attention. Sur scène, il faut que je me fasse violence. C’est étrange de défendre un projet qui sort de sa tête avec son enveloppe corporelle.


31. Une histoire derrière le titre de l’album?

Au-delà du réel est davantage un point de vue, une vision omnisciente. Mais mes chansons sont toutes très intimes même si je ne parle pas forcément à la première personne. J’avais depuis le départ la couleur de l’album en tête, des ballades en mode british, des guitares, et de l’électro, avec toujours un côté smoothy et chaleureux, le disque est fait maison.




4. Qu’avez-vous fait avec votre premier cachet?

La première fois que j’ai chanté une de mes chansons, c’était aux Trois Baudets, à Paris, dans la cadre de On a les moyens de vous faire chanter. Je viens du 94, j’ai vécu ensuite à La Rochelle, je n’avais jamais chanté devant personne. J’avais 17 ans, j’ai du me payer une bière.


17. Les chansons parfaites selon vous?

Celles de Pink Floyd, Supertramp, Elton John, surtout ses albums au piano. Et aussi les standards de Ray Charles, de Queen, tous les morceaux, les hits. Jimi Hendrix, Aretha Frankin. Le son, c’était eux. Deux guitaristes, un batteur, un bassiste, toute cette énergie. Il y a eu tellement de bon disques, c’est hyperchaud.


Au-delà du réel. (Un Plan simple)

Le 4 mars au Ground Control (Paris). Le 9 mars au Comedy Club (Paris).

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