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Jules Jaconelli: la mélodie de la mélancolie




La pop ondulante et la bossa brûlante respirent tout entier dans les ballades de Jules Jaconelli, riches en anti-héros et comédies humaines - textes signés Pierre Grillet, un auteur cinq étoiles (Madame Rêve, entre autres joyaux). Le chanteur formé au Berklee College of Music (Boston) et à l'esprit de Maître Jobim fait ainsi une entrée pleine de souffle et de style dans la famille de la chanson, côté Biolay, avec des morceaux ténébreux et malicieux comme Velours Liquide ou Ton Oreille. En attendant la sortie de son premier album, La Mélancolie heureuse, prévu pour l'an prochain, le nouveau Jules de la musique se prête à l'interview Roulette Ruse. Une appli, des numéros tirés en aléatoire, chacun correspondant à une question.


23. Chantez-vous dans votre cuisine, votre salle de bain…

Sous la douche, j'essaie de ne pas me prendre au sérieux: un bon Carlos au réveil, ça fait du bien. Sinon, je chante à vélo dans Paris ou lors de ballades à moto, le week-end.

23. Une ville, un pays inspirant?

Rio m’inspire énormément, c’est une ville à deux visages: la misère y est très présente et, à la fois, on joue de la musique dans les favelas, à la plage, à chaque coin de rue, cela donne une certaine légèreté. C’est une philosophie de vie inspirante. J’ai écrit ou enregistré pas mal de chansons là-bas, avec mon ordinateur et un micro de fortune, par exemple le refrain de Velours liquide. Et on a tourné à Rio le clip de Toi qui m'appelais.



32. L’artiste disparu que vous auriez aimé rencontrer, voir en concert…?

Antonio Carlos Jobin est mon maître. J’aurais aimé faire de la musique avec lui, reprendre ses standards avec lui. Quand je l’ai découvert vers mes 10 ans, au Brésil où je me rends depuis tout petit, cela a été une révélation. Jobim a un côté savant et une efficacité qui rejoint le jazz et la pop.

24. Votre côté sombre, votre côté solaire?

Le titre, Mélancolie heureuse, résume un peu les thèmes de l’album qui parlent d’amour avec une touche de mélancolie. Je suis quelqu’un de profondément optimiste, j’essaie toujours de tirer le bon côté des choses. Mon côté sombre se niche dans l'exigence démesurée que je porte à mon travail et qui peut m’entraîner dans le deep, même si, en parallèle cela me rend heureux.

21. Avez-vous l’esprit de compétition

Plutôt oui, et depuis toujours. J’ai fait pas mal de sport, du karaté, de l’escrime, de l’athlétisme, du tennis et j’ai toujours aimé être le meilleur. Concernant la musique, ce n’est pas quantifiable, cela reste une compétition envers soi-même. Dépasser ses limites est intéressant.



32. Est-ce que l’on vous connaît à 100% en écoutant votre disque?

Plutôt de A à Y... J’ai l’espoir d’avoir plus de subtilité que 35 mn de musique. Ceci dit, il y a beaucoup de moi, bien sûr. Sous couvert d’amour, j’ai approfondi des sujets comme le lâcher-prise ou le repenti, par exemple


30 Un livre, un film, un disque de chevet?

Les meilleures répliques de Bertrand Blier, j’ouvre le livre au hasard. L’intégrale de Pierre Desproges, ses réflexions sont intemporelles, sa critique de la société n’a pas pris une ride. Moi aussi, j’aime bien glisser un peu de malice dans mes chansons


6 Quand décidez-vous qu’une chanson est achevée

Je suis pragmatique, c'est quand le disque est masterisé, lorsque j’ai la satisfaction de voir alignée la géométrie des notes


6. Des posters aux murs de votre chambre d’enfant?

Oui, j’étais un grand fan de Star Wars et de science-fiction en général. De foot aussi: j’avais un poster de Jérôme Rothen, j’étais gaucher comme lui.


22. Les disques que l’on écoutait à la maison?

Beaucoup de musiques passaient à la maison, mon père est musicien {Pierre Jaconelli}, ma mère, danseuse. Je puisais dans leur grand classeur à cd: Le Unplugged de Nirvana, Texas, Eels. Ado, c'était Oasis, Garbage, du trip-hop…A cinq ans, j'écoutais Michael Jackson et je tapais en mesure sur un Tamtam marocain avec 2 stylos à billes. Les taches d’encres y sont encore.


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