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Fawn danse sur l'ambivalence




Du sens et du style. Un goût de soul, le flow du rap, un esprit pop. Fawn brouille les pistes de sa voix de velours sombre, avec des chansons qui dressent un festin de mots à l'ombre de figures tutélaires: Alain Bashung, Stromae, Frank Ocean, Beyoncé... Venu de Metz, formé à la musique et au théâtre, Valentin a choisi son nom d'artiste impressionné par le faon (fawn), prince de la forêt et cerf en devenir, sauvage, majestueux, imposant. Et Fawn en impose avec Vends du disque, premier extrait du EP Ambivalence, gorgé de titres vagabonds au bouillonnement paisible. L'occasion de le soumettre à l'interview Roulette Ruse, des numéros tirés en aléatoire par une appli, chacun correspondant à une question.


6. Une ville, un pays inspirant?

Lagos, au Nigéria, où s’est déroulé le shooting de la pochette d’Ambivalence m’a inspiré beaucoup de chansons. J'en suis revenu avec des images marquantes, par exemple celle d'un homme allongé sur un matelas, à l’arrière d’un camion roulant à 150 km sur l’autoroute… Ce voyage a apporté énormément de réponses à ma quête identitaire: le fait d’être métis ou noir n’est plus un événement. Mon test ADN cite le Nigéria, entre autres, car je suis de partout: mon père est originaire de Guyane et de Martinique, ma mère d’Italie.




18. Quelle place tient Metz dans votre parcours ?

J’ai grandi dans cette ville-musée à taille humaine, ouverte sur le monde, idéale pour se construire. Mes premières chansons sont nées là. Vends du disque a été le premier morceau que j'ai écrit à Paris, comme une façon de tourner une page.


6. D’où vient votre nom d’artiste?

Le projet est apparu au moment d’une renaissance personnelle. J’étais inscrit en prépa d’école de commerce tout en suivant des études de musique. J'avais besoin d'une nouvelle identité et j’ai eu un déclic dans un parc au Canada où j'étais en vacance: des cerfs évoluaient en liberté . Le cerf est mon animal totom, j’ai beaucoup d’affection pour lui car il dégage une force tranquille et discrète. Le faon s’est imposé, parce que je me sens encore bien petit.-




1.Qu’avez-vous acheté avec votre premier cachet?

Une paire de Jordan, je les ai encore.  C’était un cachet pour ma participation dans un groupe de gospel,


10. Un film, un livre vu 100 fois?

Interstellar reste ma bible. Il y a un avant et un après. L’espace infini ramène aux questions les plus essentielles, apporte des réponses à l’amour. Ma chanson Obscur dérive du film.


22. Une histoire derrière le titre Ambivalence?

Le texte est au centre de la création et quand j’ai recoupé les morceaux, je me suis rendu compte que beaucoup de morceaux s’opposaient


5. La chanson d’un autre chanteur qui vous ressemble?

La Nuit, je mens, d’Alain Bashung, pour l’écriture picturale, les courts-circuits, les images surréalistes, dans lesquels je puise moi aussi mon inspiration.


13. Chanteur, hasard ou vocation?

En tant que bon ambivalent, je dirai les deux. Un hasard qui soit une vocation?

J’étais bon élève, je me destinais à HEC, la musique que je pratiquais depuis tout petit était un choix du coeur. J’organisais en parallèle des événements culturels à Metz, je rencontrais des artistes et je pensais que ma place était davantage à l’ombre. Mais la passion de la musique a pris de plus en plus de place. Mes parents m’ont laissé un an pour voir et je me suis inscrit à la Music Academy de Nancy. Puis, j’ai suivi une formation de théâtre à Paris, à l’Acting studio, des exercices face caméra; des techniques de théâtre classique, contemporain, de l’absurde…





2. Un film dont vous auriez aimé être le héros?

Je me suis toujours projeté dans les films d’adolescents. J’ai fait 3 ans de karaté après avoir vu Karaté Kid, j’avais toute la panoplie d'Harry Potter


EP: Ambivalence. Label MAT.


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