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Dans le smartphone de Victor Solf


© Antoine Hénault

Dans son EP, Aftermath (séquelles, conséquences), résonnent notes de piano virevoltantes, soul pleine de sève et gospel avec des ailes. Ce sont des chansons de passion, de transition sur lesquelles Victor Solf posent un voile de lumière, après les peines passées - Victor et Simon formaient le regretté duo Her. Simon Carpentier s'en est allé un jour d'été 2017. Deux ans après, le cycle des soleils noirs s'est achevé, et celui qui se lève aujourd'hui emporte le chanteur rennais vers l'harmonie, le spirituel, l'élan de vie. Tous ses morceaux sont nés dans son home studio et partagés sur les réseaux sociaux. Son nouveau clip, The Salt Of The Earth, un tableau vivant et dansé (avec l'aide de la chorégraphe Jorane Rest), a été filmé par Liswaya et Raegular (Lomepal, Nemir, Nekfeu…) a signé les images d'animation vidéo. L'occasion idéale pour demander à Victor de déverrouiller son smartphone.



La place du smartphone dans vos créations ?

Mon téléphone tient le rôle d’un calepin. Lorsque j'ai une idée, je la note de suite, puis me l'envoie par mail. Par exemple dans Chef's table sur Netflix, une cheffe racontait comment, lorsqu’elle retournait chez elle, les lieux, les pierres, résonnaient différemment. Cela m’a inspiré la chanson Stone House, la maison de Bretagne où je me suis marié, où mon fils est né.Avec l’enregistreur vocal, j’enregistre des ambiances, pour la chaleur du son, je l’ai fait à Staten Island, dans un temple bouddhiste. Le son figure à la fin d’un titre encore inédit. Je joue aussi du piano, en lisant sur mon téléphone Shakespeare, Dylan ou Eminem. Cela lance mon inspiration.



Quelles séries visionnées?

Messiah, j’espère que la saison 2 n'apportera pas de réponse. Sex Education, les punchlines sont très bonnes. Watchmen qui porte un regard pas conventionnel sur les super-héros, très psychédélique.



Qui sur votre playlist?

Nina Simon: Everything must change, il faut accepter le changement, la mort. Kindness: Samthing 's interlude. Je le suis depuis longtemps. Il n'est pas dans une case, comme moi. Jon Hopkins: Emerald Rush, un grand pianiste, super à écouter en faisant du vélo.


Vos 3 applis indispensables?

Le Monde. Imovie, pour monter les vidéos que je poste sur les réseaux sociaux. YouTube: je regarde les résumés des match de basket de la NBA.


Le hashtag qui vous ressemble.

#loveiskey, un graffiti vu sur un grand mur à Londres, près d’une salle de concert. Cela renvoie à Love is a key, de John Lennon. La clé, c’est nous même bien sûr.


Votre dernière recherche Google?

Les paroles de Strangers, de Portishead. Je participe à la création autour de Dummy au prochain Printemps de Bourges.





© Antoine Hénault

3 sites à follower?

Le closet, un magazine en ligne de très bon goût sur la mode. Super.marché, une marque de vêtements recyclés. Et Diane Rouxel, qui joue dans mes 2 clips, j’aime la comédienne et aussi la photographe.




Quoi sur votre Insta?

Je poste des vidéos en direct qui explique l'enregistrement de mon EP. Et les Sunday sessions qui me permettent d'être au plus proche des fans. J'ai un caractère naturellement généreux et communicatif.



Un SMS gardé?

Yohan Lemoine (Woodkid) avait co-écrit le synopsis et parrainé le clip de We choose. Je lui ai envoyé des musiques, il m’a envoyé un texto comme quoi la direction de mes titres n’était pas la bonne. Yohan est très direct et son commentaire m’a fait un bien fou. Quelques semaines après, j’ai écrit Traffic Lights, il m’a répondu: « tu tiens le bon truc. »


Aftermath. Neuve/Love is key.

Le 2 juin à la Gaîté Lyrique (Paris). Et en tournée.

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